Ces derniers temps, nous entendons beaucoup parler de Jésus : que ce soit par la comédie musicale de Pascal Obispo, que ce soit au travers de ce super magazine sur Jésus, ou même de cet excellent article de l’Express. Mais, Jésus a-t-Il réellement existé ?
Les historiens s’accordent pour dire que Jésus a réellement existé et cela pour au moins trois raisons :
– La première, c’est la naissance du christianisme, la naissance d’un groupe de personnes qui a suivi les enseignements de Jésus.
– La deuxième raison, c’est que des historiens de son époque ont parlé de Lui.
Voici quelques citations. (Vous pourrez retrouver dans la description de cette vidéo les liens vers les documents de la Bibliothèque Nationale de France d’où ces citations ont été tirées.) Vers 110, Pline le Jeune (-61 – 114) écrit une lettre à son ami l’empereur Trajan et exprime ceci à propos des chrétiens : « Au reste, ils assuraient que leur faute ou leur erreur n’avait jamais consisté qu’en ceci : ils s’assemblaient à jour marqué avant le lever du soleil ; ils chantaient tour-à-tour des vers à la louange du Christ, comme d’un dieu ; ils s’engageaient par serment, non à quelque crime, mais à ne point commettre de vol, de brigandage, d’adultère, à ne point manquer à leur promesse, à ne point nier un dépôt : après cela, ils avaient coutume de se séparer, et se rassemblaient de nouveau pour manger des mets communs et innocents ».
L’historien Tacite (-58 – 120), vers 115, écrit ceci à propos des chrétiens, en raison de l’accusation que l’empereur Néron leur avait fait d’avoir été les responsables de l’incendie de Rome en 64 : « Pour faire cesser ce bruit, il produisit des accusés, et fit périr par les plus cruels supplices des hommes détestés à cause de leurs infamies, nommés vulgairement Chrétiens. Christ, de qui vient leur nom, avait été puni de mort sous Tibère par l’Intendant Ponce Pilate ».
Suétone (69 – 130) vers 120, c’est un historien qui écrit ceci à propos de l’empereur Claude : « Il chassa de Rome les Juifs, qui s’agitaient d’après les excitations d’un certain Christus ».
Lucien de Samosate (-120 – après 180), un écrivain Grec, écrit ceci en parlant de Jésus : « … Celui qui est honoré en Palestine, où il fut mis en croix pour avoir introduit ce nouveau culte parmi les hommes… ». Et il parle des chrétiens en disant : « Leur premier législateur leur a encore persuadé qu’ils sont tous frères. Dès qu’ils ont une fois changé de culte, ils renoncent aux dieux des Grecs, et adorent le sophiste crucifié dont ils suivent les lois ».
Bar Sérapion, dès l’année 73 après Jésus-Christ, dans une lettre à son fils, dit ceci : « Quel avantage les Juifs ont-ils gagné à exécuter leur roi sage ? Leur royaume fut anéanti peu après ».
Flavius Josèphe (-37 – 100), un historien juif du 1er siècle qui a travaillé pour les Romains, écrit ceci : « En ce même temps était Jésus, qui était un homme sage, si toutefois on doit le considérer simplement comme un homme, tant ses œuvres étaient admirables. Il enseignait ceux qui prenaient plaisir à être instruits de la vérité, et il fut suivi non seulement de plusieurs Juifs, mais de plusieurs Gentils : c’était le Christ. Des principaux de notre nation l’ayant accusé devant Pilate, il le fit crucifier. Ceux qui l’avaient aimé durant sa vie ne l’abandonnèrent pas après sa mort. Il leur apparut vivant et ressuscité le troisième jour, comme les saints prophètes l’avaient prédit et qu’il ferait plusieurs autres miracles. C’est de lui que les Chrétiens, que nous voyons encore aujourd’hui, ont tiré leur nom ». Ce texte contient sans doute des interpolations, c’est-à-dire des ajouts, mais quoi qu’il en soit, nous voyons que l’historien Flavius Josèphe parle bien de Jésus-Christ. Dans un autre texte, il écrit ceci : « Il (Ananus) prit le temps de la mort de Festus et qu’Albisnus n’était pas encore arrivé pour assembler un conseil devant lequel il fit venir Jacques, frère de Jésus, nommé Christ, et quelques autres, les accusa d’avoir contrevenu à la loi, et les fit condamner à être lapidés ».
Nous pouvons aussi ajouté que le Talmud, qui rassemble la tradition orale des Juifs, parle de Jésus à quelques reprises.
3 – Mais il y a aussi le Nouveau Testament qui parle, bien entendu, de Jésus-Christ. Le Nouveau Testament a été écrit par des gens qui voulaient, bien sûr, persuader les lecteurs de placer leur foi en Jésus-Christ, mais ils avaient aussi le souci de rapporter des faits objectifs, comme Luc le dit bien au début de son Évangile.
Les Évangiles ont été écrits entre l’an 60 et l’an 85 après Jésus, soit à très peu de temps, et les lettres de l’apôtre Paul circulaient déjà à partir de l’an 48. Et sa dernière lettre était écrite en 67 après Jésus-Christ, de sorte que les personnes étaient encore vivantes pour contester ces écrits s’ils avaient été faux.
Ainsi, le fait que le christianisme ait commencé à exister, le fait que des historiens du 1er siècle ou du 2ème siècle aient parlé de Jésus, le fait que le Nouveau Testament parle de Jésus, montrent bien que Jésus a réellement existé.
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Évaluation de l'article
C’est quoi la troisième raison ?
C’est drôlement léger quand même. Je vais étudier et approfondir avec interêt cet article et je reviens en parler avec toi, car je me méfie toujours des citations sortie du contexte et citées sans sources.
Bonjour, merci pour votre commentaire.
voici les liens vers les sources :
Pline le Jeune, LETTRES DE PLINE X, XCVI, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5773559w/f137.item.r=un%20dieu
Tacite, ANNALES XV, XLIV, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k209452k/f251.image.r=Tacites%20Annales
Suétone, VIE DE CLAUDE, XXV, XI, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5773285b/f160.item.r=Chrestus
Lucien de Samosate, SUR LA MORT DE PEREGRINUS, XI, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9760977t/f401.image
Lucien de Samosate, SUR LA MORT DE PEREGRINUS, XIII, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9760977t/f401.image
Mara Bar Sérapion, MARA, FILS DE SERAPION, A SERPION MON FILS, SALUTATION, https://books.google.fr/books?id=V9XOvs64HLAC&ots=Mojx58mVe4&dq=spicilegium+Cureton&pg=PA70&redir_esc=y#v=onepage&q=spicilegium%20Cureton&f=false. Aller p 73, en bas de la page
Flavius Josèphe, ANTIQUITES JUIVES, XVIII, IV, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k117738k/f512.image
Flavius Josèphe, ANTIQUITES JUIVES, XVIII, VIII, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k117738k/f570.item